mercredi 31 décembre 2014

Vous parler de ça de Laurie Halse Anderson

Vous parler de ça de Laurie Halse Anderson chez la Belle Colère

Couverture en carton de papier recyclé, titre à l'encre bleu. On ne peut pas dire que la première de couverture soit vendeuse.
Mais elle l'est, et le titre à lui seul résume toute la problématique du roman.
Quel est ce ça ? De quoi veut nous parler l'auteur à travers le personnage de Mélinda ?

L'histoire est des plus banal au départ, une jeune fille rentre au lycée, elle s'appelle Mélinda.
Un peu mal dans sa peau, la fête de la rentrée a bouleversé son monde. Détruit son cercle d'amie et l'a détruite.
On suit l'année scolaire de Melinda, ses profs, Cou-de-taureau,Chewbacca et Mr Freeman (qui porte son nom). On  suit ses amitiés avec la nouvelle, Heather. Au quotidien, ses états d'âmes, son mal-être, sa force d'avancer sans lâcher prise ou presque. Sa vie de famille, ses parents qui ne comprennent pas son mutisme. Ses anciennes amies qui changent et qui s'approchent du danger. Et se danger, qui rôde, qui souffle, qui l'épie, la traque. Ce démon, cet bête, ce ça que Melinda chercher a vaincre, cherche à détruire pour qu'il ne nuise plus. Mais on suit sa reconstruction aussi, la force qu'elle retrouve peu à peu, cette force pour avancer et nettoyer son jardin. Ne plus être la victime et ne plus avoir peur.


Tout au long du roman on est porté par la force des mots de l'auteur, par la force des sentiments. Cette souffrance qui nous touche en plein cœur, qui nous heurte et qui nous bouscule. Ce roman, c'est le ça, très peu évoqué dans les romans pour les jeunes adultes, ce ça ne doit plus être tû, il faut en parler et ne plus avoir peur d'en parler. Ce sujet dramatique est abordé avec force, on ressent ce malaise. On peut verser sa larme mais on peut aussi éclater de rire.

C'est une vraie découverte qu'est le roman de Laurie Halse Anderson on ne peut lâcher prise du roman, on veut connaître Melinda, on veut être là quand elle détruira la Bête. On veut crier à son entourage qu'ils ouvrent les yeux et que son mutisme n'est pas qu'une passade d'adolescents. On veut crier à Monsieur Freeman merci, merci d'aider Melinda à se reconstruire, merci d'être le prof d'arts plastiques dont tout les jeunes rêvent.

Alors oui, ce roman m'a touché en plein cœur, chamboulé, tourmenté. Il m'a aussi fait réfléchir. Il a fait BAM dans mon monde !!


Alors merci Laure Halse Anderson de nous avoir offert Melinda comme héroïne adolescente sans vampire, dragons, dictature.... Merci de nous offrir un roman pour adolescent qui parle d'adolescence.....


Ce livre fait partie du challenge young adult
 


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